Normandin lance un projet de développement durable résidentiel de l’ordre de 2 M$, en partenariat avec un entrepreneur privé, qui consiste en l’aménagement d’un nouveau quartier avec 30 % d’espaces verts, dans le secteur du Carré Marie-Brassard.
Pour le maire Jean Morency, il est possible de faire du développement autrement et le site choisi pour ce quartier « nourricier » comprend 20 terrains. On y prévoit la construction de douze résidences unifamiliales et de huit blocs de quatre logements pour un total de 44 unités d’habitation. Un premier bloc de quatre unités a été construit et tous les appartements sont déjà habités.
« Ce projet fait suite à une longue réflexion. On travaille là-dessus depuis février. C’est un modèle différent et plus attractif, parce qu’il offre un milieu de vie stimulant pour les résidents », explique le maire.
Entre les multilogements, un espace central sera aménagé en un jardin collectif pour la permaculture, incluant des arbres fruitiers.
La Ville de Normandin a adopté son Plan de développement d’une communauté nourricière (PDCN) le printemps dernier. C’est le cas aussi de Dolbeau-Mistassini alors que les deux municipalités ont engagé une ressource conjointe, Mikael Scattolin, à titre de conseiller en système alimentaire.
Lutte contre la pénurie de logements
Les coûts du projet sont partagés à parts égales entre la Ville et le promoteur M. Ménard Construction.
Les travaux ouvriront au retour des vacances de la construction et le maire espère une livraison des principales infrastructures au cours de l’année prochaine.
Ce nouveau développement se fera à l’intérieur du quadrilatère délimité par les rues Hélène, du Docteur-Poisson et Roy. On y retrouvera notamment des végétaux comestibles, des jardins collectifs, etc. Un autre espace vert sera aménagé et desservira l’ensemble des résidents actuels et futurs du quartier. La Ville a déjà quelques idées pour ce parc, mais elle consultera prochainement les gens du quartier pour connaître leurs avis.
« Quelque 76 % de nos habitations sont des maisons unifamiliales. Avec la pénurie de logements, il est difficile d’accueillir de nouveaux résidents et d’héberger des travailleurs. Ce projet contribuera à infléchir cette tendance », croit le maire Morency.
Il rappelle aussi les impacts du vieillissement de la population.
« Il vient un temps où les aînés veulent se départir de leur maison et se détacher des tâches et responsabilités inhérentes à la propriété. Les nouveaux logements dans ce quartier pourront être une option et seront complémentaires aux résidences pour personnes âgées. Les maisons ainsi vendues pourront loger d’autres personnes », conclut le premier magistrat.