Meilleur London Dry Gin en Amérique du Nord

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Par Jean Tremblay
Meilleur London Dry Gin en Amérique du Nord
(Photo courtoisie) Le magazine britannique The Spirits Business a attribué à la distillerie Beemer un sixième rang parmi les médailles d’or et un premier rang parmi les distilleries nord-américaines participantes.

UN CINQUIÈME PRIX À L’INTERNATIONAL POUR BEEMER

Pour une cinquième fois de son histoire, la distillerie Beemer de Roberval s’est distinguée à un concours à l’international. Son gin s’est mérité une médaille d’or au prestigieux concours The Spirit Business Gin Masters 2023, dans la catégorie « London Dry Gin ». 

Mis en vente pour la première fois en décembre 2020, le Gin a récolté plusieurs prix, notamment une médaille d’or en 2021 à l’International Wine and Spirit Competition dans la catégorie « Gin & Tonic », puis des médailles d’argent à la London Spirits Competition, à la USA Spirits Ratings de San Francisco et à la Craft Spirits de Berlin. 

En mai 2023, le magazine The Spirits Business a tenu le concours « The Gin Masters » dans le but de trouver et de récompenser les meilleures marques de gin sur la scène mondiale. 

Présidés par The Spirits Business et un panel de grands spécialistes des spiritueux, les gins de partout dans le monde ont été jugés lors d’une dégustation à l’aveugle. En plus de se classer au sixième rang parmi les médailles d’or, le Gin Beemer a obtenu le premier rang parmi les distilleries nord-américaines participantes. 

Bientôt d’autres produits 

Au cours de la saison estivale, Beemer a lancé trois produits. 

« Le Limoncello, une liqueur de citron, l’Arancello, une liqueur d’orange sanguine, et la liqueur de Rhum érable et bleuet qui goûte le ciel. Au cours des prochains mois, d’autres spiritueux vont s’ajouter », informe Sandra Néron, copropriétaire de Beemer. 

« Depuis un an, on travaille sur une grande liqueur de pousses de sapin boréal qui va sortir cet automne. Nous attendons les autorisations pour le rendre disponible dans les succursales de la SAQ », ajoute Philippe Harvey, copropriétaire de Beemer. 

Simultanément, les propriétaires de la distillerie prévoient la mise en marché d’un autre produit vedette. 

« Depuis quatre années, nous avons en vieillissement un brandy aux bleuets, classifié VSOP. Il s’agit d’un grand cru produit en édition limitée. Il devrait être sur les tablettes à la fin novembre/début décembre prochain. » 

Outre ces deux nouveaux produits, le travail en recherche et développement se poursuit chez Beemer. Ce qui devrait permettre d’ajouter d’autres nouveautés en 2024. 

Redevances de la SAQ

Beemer, comme les autres distilleries au Québec, se voit confronter à un défi corporatif qui fait la grogne des fabricants. L’association qui regroupe cette industrie en fait depuis un certain temps son cheval de bataille. 

« Lorsqu’un consommateur achète un de nos produits à partir de notre place d’affaires, on doit le vendre au même prix qu’à la SAQ avec les mêmes redevances à verser. Qu’il achète une bouteille de gin Beemer à la SAQ ou à la boutique, le prix est le même », ajoute-t-il. 

Marché à l’international 

Les dirigeants de Beemer ont dans leur carton de s’attaquer aux marchés à l’extérieur du pays. 

Au moment d’écrire ces lignes, l’entreprise robervaloise se préparait à participer, à Québec, du 17 au 20 septembre 2023, à « Vinexpo explorer », un congrès auquel étaient inscrits 37 acheteurs de l’international. 

« Il s’agit d’acheteurs très bien ciblés et de qualité qui viennent rencontrer la vingtaine de distilleries qui ont été choisies pour présenter leurs produits boréals », commente Sandra Néron. 

Un marché en expansion

Au cours des dernières années, le Québec a vu naître dans la majorité des régions plusieurs distilleries. La compétition demeure féroce dans ce marché en pleine expansion. Pour réussir et survivre, on doit plus que jamais se démarquer. 

« La compétition est importante. Nous, on travaille la plupart du temps sur des produits classiques. On prend notre temps pour les développer et les mettre en marché. On doit se démarquer des autres. Nous n’avons pas le choix. Nous sommes dans une arène de boxe et on doit se battre », exprime Philippe Harvey. 

« C’est facile de sortir un gin. Toutefois, produire un London Dry Gin, c’est une autre histoire. Parfois, ça prend jusqu’à deux ans avant de rendre disponible les produits que l’on développe », conclut Philippe Harvey. 

(Photo courtoisie) La distillerie Beemer trime fort pour se démarquer sur le marché provincial. À Québec, du 17 au 20 septembre 2023, l’entreprise robervaloise était présente à l’exposition «Vinexpo explorer», un congrès auquel étaient inscrits 37 acheteurs de l’international..

 

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