Taxage et intimidation à l’école
Dolbeau-Mistassini – Dans des cas de taxage, d’intimidation ou autres délits en milieu scolaire, la dénonciation représente la seule façon de mettre fin à une telle situation. C’est le message qu’a voulu lancer le Club Rotary de Dolbeau-Mistassini dans le cadre d’une conférence tenue vendredi dernier pour souligner la Journée internationale de la paix.
Présentée devant une vingtaine de jeunes et une dizaine d’adultes à la Maison des jeunes Le Jouvenceau par l’agent Jérôme Beaulieu de la Sûreté du Québec, cette conférence était intitulée « Taxage, passeport de crime » et portait sur les conséquences du taxage et de l’intimidation, de même que sur l’importance de la dénonciation.
« Le taxeur va répéter son crime tant et aussi longtemps que ça fonctionne. En dénonçant cette situation, vous allez non seulement aider la victime, mais tous les autres qui auraient pu suivre. Par expérience, quand la police est impliquée, ça arrête tout de suite dans la vaste majorité des cas », a rappelé Jérôme Beaulieu.
Allumés et conscientisés, les jeunes présents ont également relevé que la dénonciation est aussi une façon de rendre service à l’agresseur. « Le crime, ça commence tranquillement et si tu ne casses pas ça quelque part, ça va se poursuivre. Plus tu casses le cycle jeune, plus les chances sont bonnes pour que ça soit pour toute la vie », a d’ailleurs précisé l’agent Beaulieu.
Ce dernier devait en outre rappeler que même si l’intimidation, la cyberintimidation ou le taxage à l’école peuvent parfois avoir l’air d’un phénomène anodin en apparence, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un crime qui peut mener à l’obtention d’un dossier judiciaire.
Cyberintimidation
Si l’intimidation chez les jeunes, tant à l’école qu’en dehors du milieu scolaire, n’est pas un phénomène nouveau, la cyberintimidation prend quant à elle de plus en plus de place. Chose intéressante, l’intimidation « traditionnelle » est en très forte proportion exercée par des garçons alors que les filles sont plus nombreuses à faire de la cyberintimidation.
En fait, l’agent Beaulieu de la Sûreté du Québec devait indiquer que la cyberintimidation représente une part de plus en plus importante des dossiers liés au milieu scolaire. La Sûreté du Québec a par ailleurs un agent à temps plein qui s’occupe exclusivement des dossiers en lien avec ce qui se passe à l’école.
Tolérance
Pour les membres du Club Rotary de Dolbeau-Mistassini, la conférence ainsi tenue par Jérôme Beaulieu démontrait l’importance de faire preuve d’ouverture, tant à l’école qu’ailleurs. « Il faut cultiver la tolérance et accepter la différence de l’autre, car on s’enrichit de cette différence », a souligné Raphaël Kinvi Gbadoé.