Pour avoir sauvé la vie de Monique Guay
Dolbeau-Mistassini – Le 6 octobre dernier, tout a basculé pour Monique Guay. Victime d’un malaise alors qu’elle suivait ses cours au Centre de formation professionnelle de Dolbeau-Mistassini, Monique a été sauvée de la mort grâce à l’intervention d’Odette Thibeault, France Desgagné et Tina Guay.
« Rien n’allait ce matin-là. J’ai cru à une chute de pression, mais ce n’était visiblement pas ça. Je me souviens avoir entendu un cri, puis par la suite je me suis réveillée à l’hôpital, aux soins intensifs », explique Monique Guay. « Je me demandais qu’est-ce que je faisais là et je ne me rendais toujours pas compte que j’étais intubée. En tout, j’ai passé 5 jours aux soins intensifs où on m’a mis dans un coma artificiel », poursuit-elle.
En fait, Monique Guay a subi une mort cérébrale. Son cœur, ses poumons et son cerveau ont subitement cessé de fonctionner. Les causes du malaise demeurent toujours un mystère pour les médecins, mais chose certaine, les chances de survie de Monique ne dépassaient pas les 15 %.
Aujourd’hui, Monique Guay souffre toujours de quelques problèmes de santé et de trous de mémoire, mais elle est en vie. « C’est grâce à Tina, France et Odette si je ne suis pas légume aujourd’hui », souligne-t-elle avec émotion.
En tout, Odette Thibeault, France Desgagné et Tina Guay ont passé 20 minutes à pratiquer les manœuvres de réanimation cardiorespiratoire sur Monique. Grâce à leur formation en secourisme et aux connaissances de France, qui est l’infirmière du CFP, l’intervention a permis de faire toute la différence ce matin du 6 octobre.
Afin de souligner cet acte de civisme, le directeur-adjoint du CFP de Dolbeau-Mistassini, Éric Servais, a tenu à remettre une plaque reconnaissance aux trois femmes qui ont sauvé la vie de Monique. Sur la plaque, on peut lire que « dans le quotidien de nos vies, dans nos relations avec les autres ou au travail, nous sommes tous des citoyens comme les autres, jusqu’au jour où nous devenons le héros de quelqu’un. »
Cet incident démontre l’importance d’avoir des personnes formées en secourisme dans un milieu de travail. « Ce n’est pas vrai que l’on parvient à garder notre calme dans une situation comme celle-là, mais le fait que nous avions tous une formation nous a permis de séparer efficacement les tâches et les rôles. Ça s’est fait tout naturellement grâce à notre formation en secourisme », précise d’ailleurs Tina Guay.
Le Journal Nouvelles Hebdo, un média de Transcontinental.
