Serge Minville livre sa vision

Développement culturel local

Dolbeau-Mistassini – Le fait de posséder une Salle de spectacle moderne et professionnelle a eu un impact sur la promotion et le développement de talents locaux. Le directeur général et technique de la Salle Desjardins-Maria-Chapdelaine, Serge Minville, a expliqué au Nouvelles Hebdo comment il conçoit le développement culturel local et quels sont les défis à relever.

"Au cours des dernières années, on a atteint un seuil de qualité qui est très intéressant au niveau de local et amateur. Maintenant, nous avons une part de responsabilité en tant que diffuseur afin de trouver des façons d’amener ces artistes-là plus loin", explique Serge Minville.

Afin de passer au niveau suivant, soit exporter nos talents amateurs locaux ailleurs, plusieurs difficultés s’imposent. "Une des difficultés que je n’avais pas envisagée au départ, c’est de trouver une façon de m’exclure de ces spectacles, car je ne peux pas m’absenter de la salle pour aller donner un spectacle sur la route. Comme nous avons ici un manque de personnel technique qualifié, je dois trouver une façon d’en arriver à un résultat où on conserve le même niveau de qualité tout en diminuant le côté technique. Sinon, il faut faire venir des professionnels de Montréal et de Québec", précise Serge Minville.

Par ailleurs, pour convaincre d’autres diffuseurs de présenter un spectacle conçu ici dans leur propre salle, il faut d’abord avoir obtenu un succès au niveau local. Pour Serge Minville, l’expérience a déjà prouvé que l’on était capable de connaître du succès à l’échelle locale, mais l’expérience devra être répétée à plus d’une reprise. "Pour intéresser d’autres diffuseurs, il faut pouvoir leur dire que nous avons un spectacle bien rôdé et que nous avons vendu un bon nombre de billets au niveau local", mentionne-t-il.

 

Cette promotion du talent local, Serge Minville souligne qu’elle peut et doit se faire de concert avec une forme de développement économique. Prenant à témoin le spectacle "Nos Divas" présenté en octobre dernier, M. Minville rappelle que l’on a fait affaire avec des entreprises du milieu. "C’est pas loin de 11 000 $ qui ont été donnés ici par des gens d’ici. Nous avons eu recours à des couturières, à Dolbeau Oxygène et à bien d’autres entreprises locales pour ce spectacle. Il y a une harmonie à trouver entre le développement culturel et l’aspect économique", indique-t-il.

En outre, le directeur général de la SSDM explique que le bénévolat joue encore pour beaucoup dans la présentation de spectacles locaux, mais qu’il y a un pas à franchir de ce côté. "Il faut regarder la possibilité d’offrir un petit cachet aux artistes. Même si ce n’est pas un gros cachet, ça aide à l’amélioration de la qualité du produit puisque l’on peut exiger davantage d’une personne rémunérée que d’un bénévole", affirme-t-il.

Au final, Serge Minville estime que dans un horizon de trois ans, on pourrait être en mesure d’être mieux positionné pour exporter nos produits locaux. D’ici là, plusieurs projets sont en cours qui pourraient se concrétiser à plus court terme. "Nous avons de belles choses qui s’en viennent côté culturel", de conclure le directeur général de la SSDM.

Serge Minville invite tous les talents amateurs du secteur, que ce soit en danse, en chanson, en humour, en musique ou autres, à ne pas hésiter à communiquer avec lui afin de lui faire parvenir un démo ainsi qu’un dossier de présentation. On peut rejoindre M. Minville au sminville@ssdm.ca ou encore aller le porter en personne à la réception de la Salle de spectacle.

Le Journal Nouvelles Hebdo, un média de Transcontinental.

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